Interview pour le magazine Photographize, 2019
Dernière mise à jour : 26 janv.
Pouvez-vous nous dire quelques mots à votre sujet et quel a été votre parcours pour devenir photographe
Je suis né en Belgique en 1970. Initié très tôt à la photographie par mes parents et amis proches, je voulais devenir photo-reporter. Comme ce n'était pas possible à l'époque, j'ai décidé quelques années plus tard de devenir photographe autodidacte.
Enfant, j'ai vécu dans un contexte artistique. Mes parents étaient des photographes passionnés et mon père était également peintre. Depuis l'âge de 8 ans, et aussi longtemps que je me souvienne, j'ai été fasciné par la chambre noire que nous avions dans la cave. Quelques années plus tard, j'ai commencé à jouer avec leurs appareils photo. À 15 ans, j'ai reçu mon premier appareil photo 35 mm. Un cadeau très important que je garde précieusement.
En même temps, j'ai découvert l'Asie. Cette expérience a radicalement influencé ma vie. Dès ce moment, la culture asiatique et la photographie sont devenues étroitement liées.
En 1994, j'ai obtenu mon diplôme de l'Institut d'Architecture du Paysage en Belgique et l'année suivante, j'ai déménagé à Genève (Suisse) pour mon premier emploi, où je vis toujours. J'ai commencé mon activité de photographe en tant qu'occupation secondaire et j'ai obtenu mes premières commandes pour des magazines et des médias. Plus tard, j'ai acheté un équipement de studio et j'ai travaillé pour des mannequins, produisant principalement des portfolios en noir et blanc pour une agence.
En 2004, j'ai finalement décidé de consacrer mon temps à des projets de photographie personnels sur les lacs et les paysages. Depuis, je passe ma vie à voyager autant que possible, surtout au Japon où j'ai rencontré ma femme et où j'ai trouvé mes principales sources d'inspiration.
Tirage Fine Art © O.Robert
Vous définissez votre style comme minimaliste. Quand avez-vous découvert votre intérêt pour le minimalisme?
Le minimalisme est un terme très à la mode en photographie de nos jours. Quand je suis arrivé en Suisse en 1995, j'ai immédiatement commencé un travail personnel sur le lac Léman. Je ne m'attendais pas à ce que cela devienne un projet à long terme.
A cette époque, je ne savais même pas que le "minimalisme" pouvait être un style en photographie. Pour moi, cela se référait plutôt à un mode de vie ou à un style architectural. Mais surtout, je ne veux pas appartenir à un style car j'aime me sentir libre dans ma photographie. Donc, je ne me suis pas particulièrement fixé de style.
Néanmoins, après tant d'années, je dois admettre qu'une grande majorité de mes photographies sont basées sur une vision "épurée" du monde. Donc, je dirais qu'elles se réfèrent à un style minimaliste même si ce n'était pas mon intention au départ. Avant tout, je veux que mes photographies soient le résultat d'un choix personnel et non le résultat d'une règle ou d'un style.
Cette démarche s'est donc affinée et structurée dans le temps sans pour autant avoir été souhaitée. Ceci étant dit, je pense que beaucoup de photographes sont beaucoup plus minimalistes dans leur démarche que je ne pourrais l'être.
Tirage Fine Art © O.Robert
Vos images simplifient le monde sans écarter la beauté complexe des paysages. Comme le dit le proverbe: "moins c'est plus". Comment votre style a-t-il évolué au fil des années?
Je pense que mon travail a plus évolué en termes de post-traitement qu'en termes d'expression personnelle. De plus, je consacre beaucoup plus de temps à mes séances de photographie maintenant qu'auparavant et moins de temps au post-traitement.
Certains de mes projets me poussent à plonger dans la simplicité des paysages. Par exemple, "Winters" et "Waterscapes" au Japon sont deux projets sur lesquels j'ai travaillé pendant plus d'une décennie. Ces projets ont une évolution intéressante en termes de simplicité et de lumières dans les résultats. Plus le temps passe, moins je veux montrer de choses dans mes photographies: juste ce qu'il faut pour dépeindre les parties essentielles des paysages. C'est peut-être ça ma définition du minimalisme…
Par conséquent, pour avoir une compréhension complète de mon travail, il faudrait considérer chacune de mes photographies comme faisant partie d'une série, au point qu'elle n'a plus vraiment d'existence propre à elle seule. Dans le cadre d'un projet, chacune de ces photographies a quelque chose à dire, quelque chose à ajouter à l'histoire du projet et dont elle ne peut être retirée. C'est une caractéristique principale de mon travail au fil du temps.
Mon matériel: URTH. Les filtres de haute qualité pour la photographie en poses longues.
Est-ce que l'histoire d'un lieu a une influence sur la manière dont appréhendez votre travail? Vous avez photographié de nombreux endroits dans de nombreux pays, quels sont vos favoris?
Oui, pour certains de mes projets, l'histoire peut jouer un rôle. La raison en est très simple. En plus de mes projets de paysages, ma femme et moi réalisons également un travail à long terme sur la statuaire bouddhiste. Nous sommes tous les deux intéressés par une branche spécifique du Bouddhisme japonais appelée Shingon qui a été introduite au Japon en provenance de Chine au 9ème siècle.
Les recherches historiques sur ces lieux et ces temples sont inévitables et plus que nécessaires. Au fil du temps, nous avons cherché inlassablement des documents, des textes ou toute information qui pourrait nous aider à trouver des œuvres d'art représentatives ou uniques. Petit à petit, nous avons rencontré des personnes importantes, des moines ou des propriétaires de temples au Japon qui nous ont offert le privilège de photographier certaines statues rarement montrées. À l'exception de ce travail, l'histoire d'un lieu influence rarement ma photographie. Du moins, pas sur le moment.
Les voyages sont très importants pour nous. Parmi tous les endroits que nous avons visités, je peux dire que j'ai rarement eu de vrais "coups de coeur" au premier abord pour un lieu. J'ai besoin de temps pour comprendre pleinement un paysage, une ville ou un pays. J'ai été déçu plusieurs fois, probablement parce que je ne comprenais pas le contexte, l'influence culturelle, etc. Dans ce cas, je m'octroie en général une seconde chance de les visiter à nouveau pour mieux les appréhender.
Mes pays préférés sont évidemment le Japon, car j'y ai un lien familial, et la Chine pour les raisons que j'ai mentionnées. De plus, j'ai vraiment aimé photographier en Allemagne, au Royaume-Uni, à Taïwan et en Australie où je suis allé il y a très longtemps. Quant aux villes, mes préférées sont Hong Kong et Singapour, même si je ne suis pas du tout un photographe d'architecture.
Tirages Fine Art © O.Robert
Y a t-il une série ou une photographie de votre production qui occupe une place spéciale dans votre coeur ou qui constitue un jalon dans votre carrière
Oui, absolument. La série sur les montagnes chinoises. Comme je l'ai dit, j'ai découvert la culture asiatique quand j'étais adolescent. Cela a particulièrement affecté ma vision du monde et la manière dont je voyais les paysages à travers mon appareil.
La vie a continué et quelques années plus tard, j'ai décidé de consacrer une bonne partie de mon travail sur le Japon et sa culture. C'est ainsi que j'ai commencé mes projets sur ce pays.
Mais, la peinture de paysage traditionnelle chinoise est toujours restée ma première source d'inspiration. J'ai gardé en tête ces visions imaginaires comme toile de fond de mon travail. Il y a quelques années, j'ai décidé de photographier ces paysages en Chine dans l'ordre précis où je les ai découverts dans mes vieux livres. Une approche très personnelle que je poursuis avec un ami chinois qui m'aide à trouver mon chemin dans son pays. Je veux que ce projet ait une fin, mais je ne sais toujours pas quand précisément.
Par conséquent, mon portfolio sur la Chine a une place spécifique dans mon cœur et sera définitivement une étape importante dans ma carrière.
Mon équipement : GITZO Mountaineer S3. Le trépied en carbone durable et léger pour la photographie de terrain.
La série Hokkaido est un fantastique exemple de votre œuvre artistique. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces photographies et le message qu'elles véhiculent?
Merci pour votre appréciation. C'est une longue histoire et une série très importante pour moi.
Bien que j'en avais vraiment envie, il m'a fallu des années avant de visiter Hokkaido pour la première fois malgré mes voyages réguliers au Japon. C'est ma femme qui m'a fait découvrir Hokkaido au départ. Et je suis tombé amoureux de ces paysages.
À cette époque, selon l'endroit où nous allions sur l'île, c'était assez aventureux.
De nos jours, Hokkaido est une destination très prisée parmi les photographes. C'est devenu un lieu incontournable qui figure sur la liste de nombreux photographes de paysages.
Même si Hokkaido est la deuxième plus grande île du Japon, ses paysages ressemblent plus aux paysages européens qu'asiatiques. Mais comme il s'agit du Japon, il semble que chaque arbre, chaque clôture ou chaque brindille ait une valeur spirituelle pour les photographes… A tel point que, parfois, cela devient un peu ridicule. Nous ne devons pas oublier que les paysages d'Hokkaido sont en réalité créés par l'homme, même s'ils semblent naturels.
Hokkaido est resté le grenier du Japon pendant des siècles. Par conséquent, la campagne a été préservée et est devenue un paradis pour la photographie minimaliste. Comme d'autres, c'est ce qui m'a attiré dans cette préfecture.
Hokkaido The Ultimate Guide to Japan's Great Northern Island
Je ne sais pas si mes photographies véhiculent un message. Je pense que c'est à chaque personne de voir ce qu'elle veut voir dans une photographie. Mais c'est certainement ma première série sur Hokkaido qui a marqué le début de mon intérêt pour la simplicité. C'est aussi l'endroit où j'ai commencé à voir le paysage en "high key". L'endroit où le ciel et la neige ne font qu'un, l'endroit où chaque groupe d'arbres semble jaillir d'une peinture. En d'autres termes, l'endroit où l'on peut trouver de la poésie en toutes choses.
Plus récemment, j'ai découvert les grues japonaises, également appelées Tanchozuru. Ces oiseaux élégants sont un sujet important dans la peinture traditionnelle en Asie et un symbole majeur au Japon. J'ai donc décidé de consacrer un peu de mon temps à les photographier même si je ne suis pas du tout un photographe animalier (et je ne prévois pas de le devenir).
Contrairement à mon projet 'Winter', ce travail était censé avoir une fin. Mais inutile de dire que je suis tombé sous le charme de ces oiseaux. Une expérience incroyable que je souhaite revivre aussi souvent que possible à l'avenir. Un souffle d'air un peu différent dans la vie d'un photographe de paysages.
Tirage Fine Art © O.Robert
Est-ce que vous visualisez mentalement l'image que vous souhaitez obtenir au moment de photographier.
Combien de temps cela prend t-il pour terminer l'une de vos oeuvres
Oui, j'imagine la photographie avant de prendre le cliché, mais je refuse de voir une sorte de résultat final dans mon esprit. Car, si j'essaie d'obtenir précisément ce que j'ai imaginé, la plupart du temps, la déception n'est pas loin. Par conséquent, je préfère me concentrer sur ce qu'un paysage a à offrir à ce moment précis. Je me concentre sur ce que je ressens en fonction de mon humeur, indépendamment des conditions météorologiques.
De retour chez moi, et lorsqu'il s'agit de sélectionner et de traiter mes photographies, je tente de retrouver la même sensation que j'avais lorsque je photographiais. À cette fin, j'aime prendre mon temps. Je laisse habituellement passer plusieurs semaines ou plusieurs mois avant de travailler sur mes photographies. Cela n'a qu'un seul but: refuser de réagir avec des émotions ou des souvenirs dans mon post-traitement. Prendre beaucoup de temps entre le moment où je prends une photo et le moment où je la traite me permet de garder une certaine distance avec mes émotions.
Pour moi, la tristesse, la joie, les regrets ou la chance sont des émotions non productives en post-traitement. Une fois que j'ai pu m'en débarrasser, alors commence la sélection de mes clichés. Ceci en fonction de ce que je veux transmettre dans la photographie et non en fonction de ce qu'elle me rappelle.
C'est probablement la raison pour laquelle je n'en ai jamais fini avec une série. Il n'est pas rare que je fasse une deuxième ou une troisième sélection quelques années plus tard... Ma série 'Winters in Japan' ou celle sur les 'montagnes chinoises' en sont de bons exemples.
Mon équipement : GITZO Adventury. Le sac à dos robuste et imperméable conçu pour l'aventure.
Beaucoup de personnes voient la photographie comme un instant capturé. Etes-vous d'accord avec cette vision des choses
Techniquement parlant, c'est évidemment vrai. Nous documentons tous nos vies d'une manière personnelle. La question est de savoir ce qu'est un 'moment' ou combien de temps dure un moment? Un moment est un espace de temps que l'on considère pour sa durée et pour l'histoire qu'il raconte. Étant donné que la lenteur est la première caractéristique de ma photographie, il va sans dire que le moment capturé est toujours pour moi plus long qu'un instantané.
J'utilise d'ailleurs abondamment des techniques de poses longues depuis de nombreuses années. Cela m'a aidé à transmettre la valeur du temps et de sa durée dans mes photographies. Les techniques de poses longues nous aident à révéler ce que les yeux humains ne peuvent pas voir. C'est le privilège de la photographie de capturer le mouvement du temps et de l'imprimer. Le cinéma ne peut pas faire ça.
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Comment l'utilisation du noir et blanc plutôt que la couleur affecte ce que vous recherchez?
Pour moi, travailler en noir et blanc est fondamentalement différent de ma courte expérience avec les couleurs. La couleur n'est rien d'autre qu'une information supplémentaire dans la photographie. Il y a des années, une grande spécialiste de calligraphies japonaises m'a dit que pour elle, le noir et blanc était la simplification ultime des couleurs. Je ne pourrais pas être plus d'accord avec cela. J'aime souvent repenser à ses mots lorsque je photographie des paysages.
Dès mes premiers pas en photographie, j'ai été particulièrement intéressé par les contrastes puissants. Comme je l'ai dit, j'ai été influencé par la peinture à l'encre traditionnelle chinoise et le Sumi-e japonais. Par conséquent, je suis toujours à la recherche de lumières spécifiques qui me permettent de montrer les éléments de la composition en contraste. Et pour ça, le noir et blanc est évidemment la solution la plus appropriée.
De plus, le calme, l'intemporalité et la simplicité que j'essaie de transmettre dans mon travail nécessitent une grande part de vide dans les compositions. Ce vide est plus significatif s'il est représenté par des cieux blancs, de l'eau claire, etc. La couleur ne m'aiderait pas dans cette recherche. Dépeindre l'essence d'un paysage avec la lumière et les ombres sans chercher d'autres informations est ma vision de la photographie.
L'art du noir et blanc numérique
Quel a été votre plus grand obstacle dans votre parcours créatif et comment l'avez-vous surmonté
Comme de nombreux lecteurs de votre magazine, j'ai consacré une grande partie de ma vie à la photographie. C'est une activité très exigeante qui nécessite du temps, de l'argent, de la discipline et une bonne condition physique selon les endroits où vous souhaitez aller. Heureusement, les activités physiques et la discipline font partie de ma vie quotidienne depuis des décennies. En ce qui concerne l'argent, j'ai toujours fait de mon mieux pour maintenir un équilibre entre les activités professionnelles et la photographie.
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Par conséquent, le temps a probablement été le plus grand obstacle dans mon parcours créatif. Trouver suffisamment de temps a été le plus grand défi. Je n'ai toujours pas trouvé la solution parfaite... Mais comme la photographie et les voyages ont été mes priorités pendant 25 ans, mon activité professionnelle en tant qu'architecte a souvent été un obstacle. J'ai démissionné à plusieurs reprises, espérant trouver une meilleure voie, et je n'ai aucun regret. J'ai fait ce que je devais faire. Cela n'a jamais affecté ni ma motivation ni mon inspiration.
Quels artistes ou photographes vous ont-ils inspiré
Wang Wusheng est l'un de mes Maîtres de référence en photographie, si ce n'est le premier. Son oeuvre a joué un rôle important dans mon travail sur la Chine. Ses photographies de la Montagne Jaune ont été aussi très inspirantes. Malheureusement, Wang Wusheng est décédé en 2018. J'étais en train de photographier dans les montagnes de Huangshan lorsque j'ai entendu cette terrible nouvelle. Cela m'a beaucoup affecté puisque j'étais précisément dans ces montagnes qui l'ont rendu célèbre. C'est pourquoi je dédie ma série sur Huangshan à ce grand Maître.
Don Hong Oai est un autre grand photographe chinois, maître dans l'art du pictorialisme et qui m'a aussi beaucoup apporté. Parmi les grands artistes de la peinture chinoise, j'apprécie particulièrement les œuvres de Qi Baishi, Xia Gui, ...
D'autres Maîtres de la photographie ont également influencé mon travail. Par exemple, Ansel Adams, Robert Doisneau, Edouard Boubat et Willy Ronis ont marqué mes années d'adolescence.
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Avez-vous des projets d'expositions, de livres ou d'autres sujets? Quels sont vos projets pour l'avenir
Heureusement, j'en ai plusieurs. J'aurai quatre expositions en 2019. Les expositions sont ce que j'aime le plus en photographie, après l'acte de photographier en lui-même bien sûr. Comme le tirage est pour moi le seul véritable moyen de montrer une photographie, les expositions permettent de savoir si votre travail a un sens. C'est toujours un grand moment de partager sa vision du monde avec les gens dans des galeries ou des musées et d'obtenir leurs avis en retour.
Cependant, cela demande beaucoup d'énergie de préparer une exposition et c'est aussi très coûteux... J'ai donc décidé de me concentrer sur ma production cette année. Voyager, préparer de nouvelles séries, plonger dans mes anciennes collections sont plutôt les activités auxquelles je souhaite consacrer du temps pour les mois et années à venir.
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À part cela, ma femme et moi travaillons sur notre deuxième livre consacré aux temples bouddhistes du courant Shingon que nous photographions à travers tout le pays. Le premier a été publié en 2015 et était consacré au pèlerinage autour de l'île de Shikoku. Ce travail a rarement été montré dans des expositions. Il peut être consulté sur mon site.
Je travaille également sur un autre livre concernant nos expériences en tant que photographes dans les 47 préfectures japonaises au cours des 20 dernières années. C'est une manière intéressante de se remémorer tous les bons moments que nous avons partagés, les anecdotes et aussi les problèmes auxquels nous avons été confrontés.
Mais tout bien considéré, j'ai toujours eu le sentiment qu'être photographe est un grand privilège et un voyage extraordinaire. Je suis heureux d'avoir pu en partager une partie avec vous. Merci pour cette interview.
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