Evolution des formats d'images en photographie noir et blanc
Dernière mise à jour : 7 août
L'évolution des formats photographiques est une fascinante odyssée qui traverse l'histoire de l'art visuel, reflétant les avancées technologiques, les exigences esthétiques et les changements culturels. Depuis les premières expérimentations avec les daguerréotypes jusqu'aux pellicules modernes, chaque étape a marqué la manière dont les photographes ont exprimé leur vision du monde.
© O. Robert
Les premiers formats, souvent encombrants et peu pratiques, demandaient une attention méticuleuse et un engagement profond envers l'art de la photographie. L'introduction du format 35mm, en revanche, a révolutionné le domaine, offrant une flexibilité et une liberté jusqu'alors inimaginables.
Cette évolution des formats a non seulement élargi les possibilités créatives mais a également influencé la perception et la réception de l'œuvre photographique par le public. En parcourant ce voyage à travers le temps, on découvre comment chaque changement de format a contribué à façonner notre approche artistique, nous invitant à voir le monde sous de nouveaux angles et avec une sensibilité renouvelée.
Introduction
Comme certainement beaucoup d'entre vous, je me suis souvent interrogé sur les ratios d'images en photographie et leur impact sur le résultat final. Pas seulement en noir et blanc, d'ailleurs. Mais, de mon point de vue, c'est évidemment en monochrome que la pertinence des ratios impacte le plus la narration d'images.
J'ai toujours été un adepte du format carré 6:6 depuis mes débuts pour des raisons évidentes liées aux pellicules et aux boitiers moyen format que j'ai eu le plaisir d'utiliser dans le cadre familial. Cependant, quelques autres ratios rectangulaires ont progressivement aiguisé ma curiosité au fil du temps pour leur dynamique et le champs d'expression élargie qu'ils m'offraient.
Ainsi le format 6:7 est venu s'ajouter à l'éternel carré en me permettant de re-questionner mes cadrages en photographie de paysages. Plus tard, le passage au moyen format numérique m'a également permis de redécouvrir le pouvoir expressif du ratio 4:3 avec l'excellent Pentax 645Z. A ce jour, le 4:3 reste mon ratio favori après le 6:6 et le 6:7.
L'image ci-dessous illustre l'impact potentiel du ratio dans l'interprétation d'une photographie.
Narration de l'image selon le ratio: 4:3 (à gauche), 6:7 (au centre) et 6:6 (à droite). Tirage Fine Art © O. Robert (Acheter ici)
Bien que je sois un passionné de la marque Leica avec laquelle je travaille également, je dois avouer que le ratio 3:2 m'a toujours posé un problème. Naturellement, ce ratio est plus allongé que le 4:3, mais pas suffisamment que pour être utile en panorama. Dès lors, je ne me suis jamais senti aussi "confortable" en 3:2 qu'en 4:3.
Et ce n'est pas faute d'avoir essayé à de multiples reprises d'explorer mes paysages favoris dans le format légendaire 24x36. Mais quelque chose me dérange quand il s'agit de m'exprimer dans un ratio plus allongé tel que le 3:2. Bref, tout ceci ne sont que des considérations personnelles issue de ma démarche et recherche photographique. A chacun de se faire sa propre opinion sur cet aspect.
Aussi, j'ai souhaité écrire ces articles sur les formats photographiques et les ratios d'images afin d'explorer les possibilités qui s'offrent aux photographes de paysages et en apprendre davantage sur leur évolution. Et comme toujours, je partage ici avec vous les résultats de mes recherches et de mes années de pratique en argentique et numérique noir et blanc.
Vous trouverez donc ci-dessous un résumé des différents processus de production d'images qui sont à l'origine des formats et des ratios que nous connaissons aujourd'hui. J'aborde ensuite les formats spécifiques au noir et blanc. Et je termine sur le moyen format et la pellicule 120 qui ont équipés de nombreux photographes professionnels depuis des décennies.
Sommaire de cet article:
Les différents processus en photographie
Les processus de production d'images dans l'histoire de la photographie ont évolué avec le temps, reflétant les avancées technologiques et les préférences esthétiques. Ils ont défini les normes que nous connaissons aujourd'hui en matières de formats et de ratios d'images.
Voici une liste non exhaustive de l'évolution des principaux processus, formats et pellicules au fil du temps:
1. Daguerreotypes (1839): Inventés par Louis Daguerre, en collaboration avec Joseph Nicéphore Niépce. Le daguerréotype est le premier procédé photographique commercialisé, produisant une image unique sur une plaque d'argent polie. Niépce est souvent crédité pour avoir créé la première photographie permanente dans les années 1820, mais c'est Daguerre qui a développé et commercialisé le procédé portant son nom, le rendant ainsi largement accessible et populaire dans le monde entier.
2. Calotypes ou Talbotypes (années 1840): Le procédé du calotype, également connu sous le nom de talbotype, a été inventé par William Henry Fox Talbot. En tant que scientifique, inventeur et pionnier de la photographie anglais, Talbot a développé le calotype comme une alternative au daguerréotype.
Le procédé du calotype était l'un des premiers à utiliser un négatif à partir duquel plusieurs tirages positifs pouvaient être réalisés. Cela constituait une avancée significative dans le domaine de la photographie, car il permettait la reproduction de l'image, contrairement aux images uniques produites par le procédé du daguerréotype. Talbot a breveté son procédé en 1841, marquant une étape cruciale dans l'évolution de la technologie photographique.
3. Ambrotypes (années 1850): L'ambrotype a été inventé par Frederick Scott Archer. Il s'agit d'une variante du procédé au collodion humide, donnant une image positive unique sur une plaque de verre. Archer, sculpteur et photographe anglais, a développé cette méthode comme une amélioration du procédé daguerréotype antérieur.
Les ambrotypes utilisaient une plaque de verre enduite d'une émulsion de collodion aux halogénures d'argent, qui produisait une image négative. Cependant, lorsqu'elle était placée contre un fond sombre, le négatif apparaissait comme un positif. Ce procédé était moins coûteux et plus rapide que les daguerréotypes, rendant la photographie plus accessible au public. Archer n'a pas breveté son invention, permettant ainsi son adoption large sans restriction.
4. Ferrotypes ou Tintypes (années 1850): Le ferrotype, également connu sous le nom de tintype, a été inventé par Adolphe Alexandre Martin en 1853. Ce procédé photographique impliquait de créer une image positive directe sur une fine feuille de métal enduite d'une laque ou d'un émail sombre. Il s'agissait d'une variation de l'ambrotype précédent, mais au lieu d'utiliser du verre, le ferrotype utilisait une plaque métallique, rendant les photographies plus durables et moins chères à produire.
Cette accessibilité et cette robustesse ont rendu les ferrotypes particulièrement populaires aux Etats-Unis au cours du 19e siècle, notamment parmi les photographes itinérants et dans les foires, car ils pouvaient être produits rapidement et remis au client sur place.
5. Collodion humide (années 1850 - 1880): Le procédé au collodion humide a également été inventé par Frederick Scott Archer en 1851. Cette technique photographique impliquait de recouvrir une plaque de verre de collodion, de la sensibiliser dans un bain de nitrate d'argent, puis de l'exposer alors qu'elle était encore humide. Elle est étroitement liée à l'ambrotype mais n'est pas exactement la même.
La méthode du collodion humide a considérablement amélioré le détail et la clarté des images photographiques et a été largement adoptée pendant plusieurs décennies. Malgré ses avantages, le procédé exigeait que les photographes préparent et développent rapidement les plaques avant que le collodion ne sèche, ce qui rendait son utilisation en dehors d'un studio sans équipement de chambre noire portable difficile.
6. Gélatino-bromure d'argent (années 1870): Le procédé au gélatino-bromure d'argent, qui est devenu le procédé photographique dominant du 20e siècle, a été développé grâce aux contributions de plusieurs inventeurs et scientifiques. Cependant, le développement clé de l'utilisation de la gélatine comme liant pour les sels d'argent sensibles à la lumière est le plus étroitement associé au Dr Richard Leach Maddox. En 1871, Maddox a proposé d'utiliser la gélatine au lieu du collodion pour lier les grains de bromure d'argent sur une plaque de verre, créant une plaque sèche qui était plus pratique que les plaques humides utilisées dans le procédé au collodion.
Cette innovation a considérablement avancé la technologie photographique, menant au développement de la plaque sèche et finalement à la création du film. Le procédé au gélatino-bromure d'argent offrait de nombreux avantages, notamment une plus grande sensibilité à la lumière, la capacité d'être stocké avant utilisation, et un processus de développement plus simple. Avec le temps, les améliorations apportées par d'autres, y compris Charles Harper Bennett qui, en 1878, a considérablement augmenté la sensibilité des plaques sèches à la gélatine, ont fait du procédé gélatino-bromure d'argent la base de la photographie en noir et blanc sur film et papier jusqu'à l'ère numérique.
7. Films modernes (fin du 19e siècle à aujourd'hui) :
120/220 (Format moyen): Le format de film 120/220, qui est devenu une base pour la photographie de format moyen, a été introduit par Kodak en 1901. Ce format de film a été conçu pour leur appareil photo Brownie n° 2, marquant une avancée significative dans la démocratisation de la photographie pour le grand public. Le film 220, qui est essentiellement le même que le 120 mais avec le double de longueur pour permettre le double de photographies sans augmenter la taille de la bobine de film, a été introduit plus tard.
Film 645: Le film 645 fait en réalité partie du film en rouleau standard 120/220. Les appareils conçus pour le format 645 utilisent ce film en rouleau mais cadrant les images au format spécifique de 6 cm par 4,5 cm, permettant plus de cadres par rouleau par rapport aux cadres de format moyen plus grands. Par exemple, un rouleau standard de film 120 peut généralement produire 16 expositions au format 645, comparé à 12 expositions pour le format 6x6 ou 10 pour le format 6x7.
Plusieurs fabricants d'appareils photo ont été notables pour leur développement et la popularisation des systèmes 645. Par exemple, Mamiya a introduit la série d'appareils photo Mamiya 645 au début des années 1970, qui est devenue populaire parmi les photographes professionnels et amateurs pour leur qualité, leur polyvalence et leur taille relativement compacte par rapport à d'autres appareils de format moyen. D'autres fabricants, y compris Pentax et Hasselblad, ont également produit des appareils utilisant le format de film 645.
135 (Film 35mm): Le format de film 35mm, largement utilisé à la fois en photographie et en cinématographie, a été initialement inventé par Oskar Barnack de Leica Camera AG au début du 20e siècle. Barnack, cherchant à créer un appareil photo petit et portable qui pourrait utiliser une taille de film déjà disponible en raison de son utilisation dans les caméras de cinéma, a adapté le film cinématographique 35mm pour la photographie fixe. Cette innovation a conduit au développement du Leica I, le premier appareil photo 35mm, introduit en 1925.
Film 126: Le format de film 126 a été introduit par Kodak. Ce format a été lancé en 1963 avec la ligne d'appareils photo Instamatic de Kodak. Il utilisait un système de cartouche qui rendait le chargement du film beaucoup plus facile et infaillible, visant à éliminer les problèmes courants associés à l'enroulement du film sur une bobine. Les cartouches de film 126 produisaient des images carrées et ont joué un rôle clé dans la popularisation de la photographie instantanée.
Film 110: Le format de film 110 a été introduit plus tard en 1972 par Kodak également, miniaturisant encore plus le concept de film en cartouche pour des appareils photo encore plus petits. Les cartouches 110 étaient compactes, rendant les appareils photo qui les utilisaient très portables et faciles à utiliser. Ce format produisait des images plus petites et rectangulaires et était commercialisé envers les photographes occasionnels et ceux à la recherche d'une expérience pratique et du type point-and-shoot.
8. Polaroid ou photographie instantanée (1948): Le film Polaroid, connu pour ses capacités de photographie instantanée, a été inventé par Edwin Land. Il a dévoilé le premier système de film et d'appareil photo instantané commercialement viable. Cette innovation a permis aux photographes de prendre une photo et de voir l'image développée en seulement quelques minutes, révolutionnant la manière dont les gens abordaient la photographie.
L'invention de Land a conduit à la création de la Polaroid Corporation, qui est devenue synonyme de photographie instantanée. Le développement du film Polaroid a rendu la photographie plus immédiate et accessible, permettant un retour visuel instantané et éliminant le besoin d'un processus de développement de film séparé.
9. Formats numériques (fin du 20e siècle à aujourd'hui): Avec l'avènement de la photographie numérique, les images sont désormais souvent capturées en formats tels que JPEG, RAW, TIFF, etc., et stockées sur des supports numériques. Ils ne correspondent donc plus aux formats standards d'images mentionnés ci-dessus dans la mesure ou le photographe peut désormais librement choisir le format final de sa photographie en fonction de sa composition et narration.
Les différents ratios d'images
Tout comme les supports et pellicules mentionnés ci-dessus, les ratios d'image en photographie ont varié au fil des époques en fonction du format du film ou du capteur. Voici une liste des ratios les plus courants pour les grands formats, moyens formats et petits formats, avec leur correspondance en pellicules argentiques et leurs dates d'apparition approximatives:
1. Grand format
8:10 (8x10 pouces): Un grand format classique, souvent utilisé pour sa haute résolution et sa qualité d'image exceptionnelle. Les pellicules 8x10 pouces sont encore utilisées pour la photographie d'art et commerciale mais sont très complexes à produire et donc peu rentables. Ce ratio a été introduit au 19e siècle avec les premières chambres photographiques.
2. Moyens formats
6:6 (6x6 cm): Utilisé dans des appareils comme les Hasselblad, ce format carré est apprécié pour sa polyvalence et son esthétique. Les pellicules 120 sont typiquement utilisées pour ce format. Ce ratio a été popularisé au milieu du 20e siècle.
Ratio 6:6 © O. Robert
6:7 (6x7 cm): Offrant un ratio légèrement plus grand que le format carré, le 6x7 cm est favorisé pour son aspect proche du 8x10 pouces, mais en plus compact. Ce ratio est produit depuis des pellicules 120 et a été popularisé dans les années 1950 à 1960.
Ratio 6:7 © O. Robert
6:9 (6x9 cm): Ce format large est souvent utilisé pour le paysage et offre un ratio semblable au 3:2. Il est aussi utilisé avec des pellicules 120.
Ratio 6:9 © O. Robert
3. Petits formats
4:3: Populaire dans les appareils photo numériques et certains types de films, ce format est plus proche du format carré que le 3:2. Il a été popularisé principalement avec la photographie numérique et les capteurs 44x33 mm.
3:2 (36x24 mm): Il s'agit bien évidemment du ratio standard pour le film 35mm. Populaire depuis l'introduction de la pellicule 35mm par Leica dans les années 1920 (voir plus haut), ce format est devenu un standard pour la photographie grand public et professionnelle. Il équipe désormais la plupart des boitiers numériques dits "plein format".
Chaque ratio a ses avantages et est choisi par les photographes en fonction de leur style et des exigences de leurs projets. Les formats plus grands offrent généralement une meilleure résolution et des détails plus fins, tandis que les formats plus petits sont appréciés pour leur portabilité et leur polyvalence. Ils sont davantage appréciés en photographie de reportage.
Les formats spécifiques au noir et blanc
Ces évolutions ne sont pas simplement techniques mais sont aussi philosophiques. Elles ont souvent interrogé notre rapport au monde, à l'instant et à l'éternité. Le choix du format par l'artiste devient une réflexion sur l'essence même de la photographie : une tension entre la capture de l'éphémère et la création d'une œuvre intemporelle.
En noir et blanc, cette dynamique est encore plus accentuée, les formats influençant profondément la manière dont les nuances, les textures et les contrastes sont perçus et exprimés. La photographie monochrome a donc utilisé une variété de formats au fil de son évolution.
Voici une liste non exhaustive des principaux supports et pellicules utilisés en noir et blanc et leurs spécificités:
1. Daguerréotypes (1839): Premier processus photographique commercial, utilisant des plaques d'argent unique, non réutilisables.
2. Calotypes ou Talbotypes (années 1840): Premiers négatifs sur papier, permettant de multiples impressions positives.
3. Plaques de verre au collodion humide (années 1850 - 1880): Nécessitant un développement rapide après exposition, elles ont été utilisées pour les négatifs.
4. Plaques de verre sèches (fin des années 1870): Plus pratiques que le collodion humide, ces plaques pouvaient être stockées avant utilisation.
5. Pellicule en rouleau (à partir de 1888): Inventée par George Eastman et popularisée par la société Kodak, la pellicule en rouleau a progressivement remplacé les plaques de verre.
6. Pellicule 35mm (à partir des années 1920): Introduit par Leica, ce format est devenu standard pour la photographie amateur et professionnelle.
7. Pellicule 120 (1901): Plus grand que le 35mm, utilisé pour une meilleure qualité d'image, surtout en portrait et en photographie de paysage.
8. Pellicule 110 (1972): Un format plus petit que le 35mm, populaire pour les appareils photo de poche.
9. Pellicule 126 (1963): Format produit par Kodak (Instamatic) pour les appareils photo amateurs, facile à charger.
10. Pellicule 127 (1912): Un format intermédiaire entre le 35mm et le 120, utilisé dans certains appareils photo de poche.
11. Pellicule de grande taille (4x5, 5x7, 8x10 pouces, etc.): Utilisé pour des images de très haute qualité, principalement en studio ou en photographie de paysage.
12. Formats spéciaux: D'autres formats comme le 620 (introduit en 1931) ou le film APS (Advanced Photo System, introduit en 1996) ont été utilisés, mais étaient moins répandus.
Avec l'avènement de la photographie numérique, l'utilisation de pellicules argentiques a diminué, mais elle reste populaire parmi les amateurs et les professionnels pour ses qualités esthétiques et son processus manuel. Les formats les plus couramment utilisés aujourd'hui en photographie noir et blanc sont le 35mm et le moyen format (120), ainsi que les grands formats pour des travaux spécifiques.
Le moyen format et la pellicule 120
La pellicule 120, souvent appelée moyen format, a une histoire riche qui remonte au début du 20e siècle. Voici un aperçu de son développement et de son utilisation.
1. Introduction (1901): La pellicule 120 a été introduite par Kodak en 1901 pour leur appareil photo Brownie No. 2 (voir plus haut). Elle a été conçue pour être plus facile à utiliser et plus accessible que les plaques de verre alors en usage, ce qui a contribué à démocratiser la photographie.
2. Caractéristiques: La pellicule 120 est une pellicule en rouleau sans perforation, mesurant environ 60 mm de large. Elle est enroulée autour d'un axe en carton ou en plastique. Elle permet des tailles de négatifs plus grandes que le 35mm, offrant une meilleure qualité d'image, une plus grande résolution et moins de grain.
3. Formats de cadre variés: La pellicule 120 peut être utilisée pour différents formats de cadre, y compris 6x4.5 cm, 6x6 cm, 6x7 cm, 6x8 cm, 6x9 cm, et parfois même 6x12 cm ou 6x17 cm pour des appareils photo panoramiques spéciaux. Cela offre une grande flexibilité aux photographes en termes de composition et d'aspect de l'image.
4. Popularité parmi les professionnels: En raison de sa haute qualité d'image, la pellicule 120 a été largement adoptée par les photographes professionnels, en particulier dans les domaines du portrait, de la mode, du paysage et de la photographie commerciale.
5. Appareils photo: De nombreux fabricants d'appareils comme Hasselblad, Mamiya, Pentax, Rollei, et Bronica, ont produit des appareils photo moyen format de haute qualité utilisant la pellicule 120. Ces appareils sont souvent considérés comme des outils de précision et sont appréciés pour leur durabilité et leur fonctionnalité.
6. Evolution et survie: Avec l'avènement de la photographie numérique, l'utilisation de la pellicule 120 a diminué, mais elle n'a pas disparu. Elle reste populaire auprès des amateurs de photographie argentique traditionnelle. De nombreux photographes nostalgiques de l'esthétique particulière de la pellicule 120 l'utilisent toujours pour certaines applications spécifiques.
7. Renaissance de l'argentique: Depuis les années 2010, on constate un regain d'intérêt pour la photographie argentique, y compris pour les moyens formats comme la pellicule 120. De nouvelles versions de pellicules sont produites et une nouvelle génération de photographes redécouvre le caractère unique et la qualité d'image qu'offre ce format.
La pellicule 120 est donc un élément important de l'histoire de la photographie et reste appréciée pour sa qualité et sa polyvalence. Sa capacité à capturer des détails fins et à produire des images de grande taille lui confère une place spéciale parmi les photographes qui recherchent ces qualités.
Le mot de la fin
L'évolution des ratios d'images en photographie, notamment dans le domaine du noir et blanc, reflète une quête incessante de l'esthétique et de l'expression. À travers ces choix techniques, c'est une philosophie de la photographie qui se dessine : une recherche d'harmonie entre le sujet, sa représentation et le regard du spectateur.
L'histoire de la photographie est marquée par l'évolution de ses formats, depuis les plaques de verre jusqu'aux pellicules en rouleaux. Ces transformations reflètent la quête d'adaptabilité et d'innovation des artistes. Les petits formats, comme le 35mm, ont démocratisé la photographie, offrant une portabilité et une spontanéité inégalées. Ils ont invité à une nouvelle manière de voir, rapide et fugace, contrastant avec la contemplation exigée par les grands formats.
Le format 120, avec sa flexibilité et sa qualité supérieure, offre aux photographes un terrain fertile pour explorer la profondeur, la texture et les nuances subtiles qui caractérisent ce médium. Ce format, favorisant les ratios variés comme le 6x6, 6x7 ou encore 6x9, permet une réflexion sur la manière dont nous encadrons et interprétons le monde.
Par leur richesse et leur capacité à capturer l'intemporalité, ces différents formats ont souvent encouragé une démarche introspective, invitant à une contemplation plus profonde de notre environnement et de nos émotions. Ils ont, de tous temps, souligné l'importance de la réflexion derrière chaque cliché, affirmant que la photographie, au-delà de la technique, demeure une forme d'art à part entière.
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